Les indémodables "Toiles de Jouy"
"Toiles de Jouy" perpétue l’édition de motifs authentiques qui ont fait le succès de la Manufacture de Jouy. Ces "toiles à personnages" dessinées par des peintres célèbres sont connues de tous.
Bucoliques ou exotiques, d’inspiration antique ou littéraire, composées d’allégories et chargées en symbolisme, elles sont le reflet du Siècle des Lumières.
Issues des collections patrimoniales des musées, chaque motif a été photographié et traité numériquement pour restituer dans les moindres détails, toute la finesse des dessins d’époque.
"Toiles de Jouy" revisite et crée également de nouveaux motifs en s’inspirant du style des toiles authentiques. Déclinés dans des coloris actuels et contemporains, "Toiles de Jouy" édite une collection de coordonnables à assortir à sa décoration, pour ajouter une touche de raffinement aux intérieurs même les plus contemporains.
Grâce à une toile conçue pour l’extérieur, la Toile de Jouy sort de nos maisons et s’affiche désormais avec élégance dans nos jardins, sur nos terrasses et balcons...
Dès la fin du XVIème siècle, d'audacieux navigateurs portugais, anglais ou hollandais, importèrent sur le vieux continent des toiles de coton peintes d'éclatantes couleurs, qui devinrent vite la coqueluche de la bonne société " branchée " d'alors.
En France, la création de la Compagnie des Indes, en 1664, les récits de voyage exotiques et l'échange d'ambassadeurs avec le Siam et d'autres pays presque mythiques, favorisèrent la vogue de ces indiennes.
Jean Baptiste Colbert, secrétaire d'état au commerce, commençait à s'inqiéter de ces importations " déjà " ruineuses lorsqu'il mourut. C'est son successeur, Le Pelletier, qui obtint de Louis XIV, en 1686, un édit de prohibition, qui interdisait l'importation, mais aussi la fabrication des indiennes.
Il fallut attendre 1759, pour que cette interdiction soit levée. Et la France avait un grand retard à rattraper, surtout vis-à-vis de l'Angleterre. A Paris, un jeune Bavarois, agé de 21 ans, Christophe Philippe Oberkampf, était employé depuis peu dans un atelier de l'Arsenal, qui imprimait " à la réserve ". Voulant créer sa propre affaire et perfectionner les procédés, il chercha l'endroit idéal.
L'eau de la Bièvre était réputée pour ses propriétés chimiques exceptionnelles, il remonta son cours jusqu'à Jouy en Josas. Le site lui plut, il s'installa et devint l'un des premiers " pollueurs " de la Bièvre, et le plus célèbre des jovaciens !
La fabrication débuta en mai 1760, et connut vite le succès.